14 Mars 2022
Comme promis, le lendemain Aquilon et Garance se rendirent à la mairie pour déclarer leurs jumelles.
Pour prouver qu’ils étaient heureux de ces naissances, ils décidèrent d’y aller ensemble accompagnés de Clémentine, avenante et ne cachant pas sa joie de cette double naissance. Zéphyr, le père d’Aquilon et les trois garçons fermaient le cortège familial.
Ils traversèrent le village à pied, d’un pas allègre tout en rendant leur salut aux villageois qui ne demandaient qu’à voir enfin les frimousses de cette aventure. Ils découvrirent une Garance aimable et comblée.
Certains pensèrent même que c’était trop beau et que derrière cette amabilité devait se cacher quelque chose…
Aquilon entra le premier et fut accueillie par le beau sourire de Mademoiselle Aucarré, la secrétaire de Mairie. Troublée et chancelante, elle se leva pour lui demander l’objet de sa visite quand elle aperçut Garance portant un bébé dans les bras, suivie de Clémentine, rayonnante portant le deuxième et de Zéphyr, fier comme un coq et des trois garçons. Son sourire disparut et elle utilisa le ton officiel que tout bon fonctionnaire se doit d’arborer pour montrer qui détient la loi.
Après les salutations d’usage donc, Garance s’avança et déclara :
Mademoiselle Aucarré avait déjà sorti le registre des naissances et apposer les premières lignes de la déclaration. Tête baissée, elle demanda :
La secrétaire raconta devant une Garance souriante l’aventure qu’elle vivait. Monsieur Lesourd mesurait le désarroi de son employée sans pouvoir la calmer.
Il commença à parlementer avec Aquilon et Garance, mais ceux-ci ne démordaient pas.
Aquilon se tourna vers Garance toujours souriante qui secoua la tête :
A cet instant, les deux bébés se mirent à pleurer. Dérangées dans leur sommeil, elles s’éveillèrent ensemble et le bruit s’accentua. D’abord une odeur inconnue envahit le bureau, puis Alizée éternua et tout le monde se précipita aux fenêtres sauf Garance dont le rire retentit comme le gong de fin :
Mouchoir sur le nez, le maire rédigea la déclaration de naissance pendant que Zéphyr éventait Mademoiselle Aucarré qui s’était évanouie.
Ainsi nos deux amies firent-elles leur entrée officialisée dans le beau village d ’Eden-les-Vents.
La nouvelle se propagea dans tout le village que les Bonvent avaient encore fait des siennes.
Quand ils surent le fin- mot, les villageois comprirent que des vents nouveaux allaient souffler sur Eden-les-Vents annonçant un changement climatique et ils avaient raison…