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desmotsdebrie

Atelier d'écriture créative, écriture partagée, en groupe, littérature, poésie, nouvelles, apprentissage techniques d'écriture,exemples de contrainte d'écriture

Les Odeurs Dernier épisode

Les Odeurs Dernier épisode

Amis lecteurs,

On vous a conté là une bien étrange histoire. Mais je suis sûre, moi, Mertensia, que vous mourez d’envie de savoir quelles sont ces curieuses odeurs qui si j’ose dire vous ont tenu en haleine pendant ces longs mois.

Comme vous l’a si bien expliqué Alizée, une odeur se vit, elle peut éventuellement s’imaginer si on a un potentiel olfactif développé.

Et à la campagne, nous avons de quoi faire. Nous sommes des populations qui ont une relation très intime à la nature, donc aux plantes et aux animaux, dont, à notre avis les humains font partie.

Mais dès que ces derniers veulent péter plus haut que leur cul, ils deviennent franchement délicats.

Ils sortent leur mouchoir blanc de leur poche et froncent le nez qu’ils ont sensible.

Nous, les gens de la campagne, ces odeurs, cela nous amuse et souvent, nous exagérons en présence de ces nez fragilisés par les émanations de la ville ou de l’ascension sociale.

Mais revenons à Eden-les-Vents.

Qui parle de vent, parle de bourrasques, de bise, de mistral, d’autan, d’aquilon qui n’ont pas forcément d’odeur sinon celle de la nature ballotée, froissée, chiffonnée …

Etes- vous sûr d’avoir épuisé toute la liste de synonymes ? Ne vous est-il jamais arrivé en éternuant d’émettre un vent odorant … Bon, pas souvent, mais ça peut arriver. Pour Alizée ce fût d’abord involontaire et pour Garance, ce fût entretenu, puis, pour Alizée, ce fût nécessaire à la place de la colère et des mots cinglants pour se débarrasser d’un importun ou d’un souvenir douloureux. Ainsi, sans en avoir l’air Alizée en avait les moyens. Mais surtout, Alizée avait besoin d’un amour d’ici. Celui qui est à portée de nez et non pas celui qui vous emmène au bout du monde pour vous faire croire que l’herbe est plus verte chez le voisin. Et elle l’a trouvé.

Pour moi, je n’y peux rien, j’ai l’odeur de cette belle plante aromatique aux feuilles et fleurs bleues qui, lorsqu’on la mange délivre un délicieux goût d’huitre. D’où cette odeur de marée que parait-il je dégage mais que Mimosa a tout de suite voulu goûter.

Peut-être qu’après la lecture de cette histoire irréelle, vous vivrez le vent différemment et que vous savourerez mieux le plaisir que l’on peut trouver dans un jardin d’odeurs où l’air du temps y est tant présent… Pourquoi pas le vôtre ?

Quand vous l’aurez fait, n’oubliez pas de me dire que j’avais raison…

 

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R
L'odeur végétale confirme la vision de la beauté.<br /> Les vapeurs d'essences devant chez moi supplantent la nature si bien que gâche le plaisir et que j'oublie parfois de sentir. <br /> Cette histoire confirme que l'humain fait fausse route en se détachant de la nature.
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D
Sans vouloir être flatteuse, je pense que tu as raison, te voilà rassurée. Quel plaisir de te lire, de voyager avec toi dans tes mondes si différents des miens. Je connaissais la mertensia mais jamais je n'aurais pu imaginer une telle histoire, avec ces personnages très attachants. Merci pour ce plaisir de mes yeux, de mes neurones et de mes cellules olfactives.
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