21 Novembre 2022
N’est-ce pas tant l’espace-temps qu’est ce passe-temps :
On recherche inexorablement l’âme sœur et pourtant,
Ce voyage enrichit la liberté de disposer de toute latitude
Pour appréhender emprise, dépendance et servitude.
Chaque matin je me projette dans le crépuscule de l’avenir,
Aspirant à revoir encore au moins une fois ton sourire.
Chaque soir je me ressasse, de l’aurore, le passé,
De ce trop court instant que dure ton adieu, ton baiser.
Je vis chaque heure de notre séparation comme un enfer.
Loin de toi, de mon imagination je dois me satisfaire.
De ce trop long cycle où mon cœur se déchire.
De ne pouvoir, auprès de toi, te rassurer, t’attendrir.
Un tunnel sans fin, au petit jour, éloigne notre amour.
Aussi, l’on tend longtemps, ce long temps pour un retour.
Ce même purgatoire, à la brune, fait renaître l’aspiration,
De se dire que tout amour non créatif n’est qu’illusion.
Ne serait-ce qu’une fraction de seconde, souffrir de déréliction
Et les palpitations de mon cœur suspendent toutes ambitions.
Je fais un vœu ma mie, stopper le plus vil des prédateurs.
Rêve éternel ou lubie éphémère que de jouir de ce leurre.
De ce matin jusqu’à ce soir, disposer, d’un geste, de sa trajectoire.
Pouvoir pourvoir à ce pouvoir; pour voir.
Et sans se soucier de quelles qu’en soient les conséquences,
Exposer notre indéfectible amour, exploser son impérissable éloquence.