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desmotsdebrie

Atelier d'écriture créative, écriture partagée, en groupe, littérature, poésie, nouvelles, apprentissage techniques d'écriture,exemples de contrainte d'écriture

Les Compères

Les Compères

Peu de gens parlent de moi en utilisant le nom de mon compère. Lui est mieux vu que moi et pourtant, nous travaillons ensemble. Car en effet, il n’est pas séant de parler de moi. Pourtant, je suis le plus distrayant. De moi, sort l’écho du travail de mon compère.

Je peux désigner les arpions, le popotin et un endroit de l’anatomie humaine qui a une place importante pour les humains. C’est presque le centre du monde. C’est moi, oui, moi !

En général, quand je vais bien, les hommes sont heureux. Allez savoir pourquoi !

Quand un humain mange mon compère, cela peut avoir des effets tonitruants sur moi, mais j’aime me faire entendre ou sentir. Cela dépend des fois. Mais quel bonheur d’unir nos vertus.

Je suscite toujours de la gêne, mais je ne comprends pas pourquoi parce que plus naturel que moi, ça n’existe pas.

A l’évocation du mot, c’est toujours à lui qu’on pense d’abord parce qu’il réjouit la panse même s’il fait pleurer les cuisiniers.

Il est rond ou grelot, jaune, blanc ou rouge, non pas selon ses humeurs mais selon son espèce et à ce titre, il n’y a pas de racisme, car il est bon quelle que soit sa couleur.

Il est la base de toute la cuisine et  a des vertus pour la santé qui résonnent jusqu’à moi.

Il peut être confit pour faire ressortir le goût de certains mets ou caramélisé pour les accros de cuisine.

Une expression dit que l’union fait la force et que lui, fait la soupe. Ce qui est beaucoup plus intéressant.

Nous sommes des associés depuis des milliers d’année sans dispute aucune. Comme quoi malgré tout, l’union fait la bonne entente.

D’ailleurs, les humains devraient en prendre de la graine et s’occuper davantage de nous plutôt que se chercher pouilles entre eux.

Avec mon compère, nous faisons aussi les délices de la langue française, tant nous sommes liés. Souvent on ne pense pas à nous ensemble, nous sommes souvent dissociés et pourtant quelle sauce piquante dès que les maraichers, nos plus chers alliés entonnent sur les marchés leurs chansons qui ravissent les oreilles attentives.

Ecoutez donc :

Yeutez mes poireaux,

Ce sont les plus beaux.

C’est bon pour les hommes.

Pas de chichis ici,

Mangez des kiwis.

A mon étalage,

Personne n’est trop sage.

Pour les pissenlits,

Sortez de vos lits.

Et mes belles bananes,

Elles sont pas en panne.

Mes oranges dodues,

Vous les avez vues ?

Avis aux radins,

Le persil en brin

Frise à volonté,

Allons achetez !

Eh oui, mes cocottes,

Mon oignon grelotte !

 

Il parait qu’on finit toujours par le meilleur !

 

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Le consigne en ce début de printemps: faire parler l'oignon.

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