23 Mai 2022
Je suis née la dernière
C’est la faute à Voltaire.
A côté d’un ruisseau,
C’est la faute à Rousseau.
La vie était précaire,
C’est la faute à Voltaire.
On changea mon berceau,
C’est la faute à Rousseau.
Près des vignes je pris l’air,
C’est la faute à Voltaire.
Au milieu des corbeaux,
C’est la faute à Rousseau.
A l’école j’étais fière,
C’est la faute à Voltaire.
Je maniais le stylo,
C’est la faute à Rousseau.
Ma vie il fallut faire,
C’est la faute à Voltaire.
Et quitter les tonneaux,
C’est la faute à Rousseau.
Près du chemin de fer,
C’est la faute à Voltaire.
Dans la belle ville de Meaux,
C’est la faute à Rousseau.
Jamais le nez en l’air,
C’est la faute à Voltaire.
Les livres dans la peau,
C’est la faute à Rousseau.
Sans inutiles prières,
C’est la faute à Voltaire.
Mais Rimbaud en écho,
C’est la faute à Rousseau.
Pour la joie de mon père,
C’est la faute à Voltaire.
Qui aimait tant Némo,
C’est la faute à Rousseau.
Si les chats libertaires
C’est la faute à Voltaire.
Ont choisi mon trousseau,
C’est la faute à Rousseau.
Cette enfant prolétaire,
C’est la faute à Voltaire.
A côté du ruisseau,
C’est la faute à Rousseau.
Aujourd’hui fait des vers,
C’est la faute à Voltaire.
Pour l’amour des mots,
C’est la faute à Rousseau.